Patrimoine historique

pierre tombale de Messire Charles Durame (1779)

Rares sont les ouvrages anciens traitant de l’histoire du Boulonnais qui ne mentionnent pas Longvilliers. De nos jours, plusieurs ouvrages extrêmement documentés ont été consacrés à Longvilliers, tant à la châtellenie et à l’abbaye qu’à la vie de la commune pendant la révolution et au cours de la période allant de 1870 à 1940.

 
tombe du seigneur François de Bernes

Eglise Saint Nicolas

15ème-16ème siècles

Classée monument historique par arrêté du 5 août 1932, de nombreux éléments ont été inscrits monuments historiques au titre objet.


L’église actuelle, de style flamboyant, fut reconstruite en craie taillée, vraisemblablement entre 1473 et 1518, par François de Créquy et son épouse Marguerite Blondel, châtelains de Longvilliers.

 

Elle est en forme de croix latine de ligne très pure, avec tour centrale et chevet à trois pans. La tour carrée est surmontée d’un clocher hexagonal à sa base et octogonal au sommet.
La flèche est d’une finesse remarquable.

 

Le soubassement ainsi que le linteau du grand portail sont en grès landénien d’Hubersent, un grès que l’on trouve sur les hauteurs avoisinantes, sous forme de blocs parfois très longs.

Le musée épigraphique qu’elle recèle témoigne du passé de Longvilliers.

Longvilliers – Eglise Saint Nicolas
église Saint Nicolas
Longvilliers - Eglise Saint Nicolas

Le château

Le site est classé au code de l’environnement (30 avril 1919)
sous le nom de « ruines du château de Longvillers »

Le site du château se trouve sur un petit promontoire de la rive droite de la Dordonne. Il fait face à l’église, située de l’autre côté de la route qui conduit à Frencq.

 

Par delà le charme des vieilles pierres, les ruines du château s’inscrivent majestueusement dans le paysage.

 

Si le château fut détruit par un incendie en 1900, on peut néanmoins sans trop d’effort reconstituer son aspect au 19ème siècle. Pour le construire dans la deuxième moitié du 18ème siècle, on avait récupéré les pierres de l’ancienne forteresse pour édifier le logis principal dans le style de l’époque, en conservant cependant l’une des tours. 

 

La cheminée qui reste porte en effet la date de 1615 et ce n’est qu’en 2022 que la partie extérieure, encore visible ci-contre, fut en grande partie détruite par une tempête.

 

On remarquera la suite de pilastres d’ordre toscan qui se détache de la façade et encadre des fenêtres rectangulaires.

 

Longvilliers – Le château
Le château de Longvilliers
Longvilliers - Château avant 1900

Le site de l’ancienne abbaye

Une abbaye cistercienne royale

L’abbaye, fondée peu avant 1130 dans la dépendance de
Savigny, est transférée en 1735 de Niembourg (commune
d’Halinghen). Son existence est reconnue le 26 mars par
Etienne de Blois, comte de Boulogne et roi d’Angleterre et
son épouse Mathilde qui lui donne des biens considérables.


En 1147 elle est rattachée à l’ordre cistercien avec l’abbaye
de Savigny et ses « filles ». Le comte de Ponthieu lui fait
don d’un nombre considérable de terres. Cette donation
apparaît postérieure au rattachement à l’ordre cisterciens.


Après les guerres de religion l’église et les cloîtres
sont endommagés. Il sont relevés par René de Mailly,
l’un des plus remarquables abbés de Longviliers (de
1566 à 1618). Grâce à lui l’abbaye connaît à nouveau
une ère de prospérité. Mais le régime de la commende entraînera ensuite progressivement la décadence de l’abbaye.


Après la révolution les moines sont chassés et leurs propriétés vendues comme biens nationaux en 1791. L’abbaye est démolie et les pierres sont récupérées pour construire des maisons. Des bâtiments ne restent apparents que le moulin à eau, restauré et converti en habitation, et des vestiges du mur d’enceinte. Mais seules les parties situées en élévation ont été détruites : les cloîtres anciens existent donc encore.

Longvilliers – L’abbaye
Abbaye de Longvilliers

Le gros tilleul

Au centre du village, cet arbre séculaire remarquable par son diamètre, au sommet duquel flotte fièrement le drapeau tricolore, est un symbole de ses traditions. Il est le témoin de bien des manifestations, anciennes ou plus récentes.

La montée du drapeau

Autrefois les conscrits de Longvilliers qui passaient le « Conseil de Révision » devant les maires du canton achetaient ensemble un drapeau qui fixé sur un « mail » était arrimé au sommet du gros tilleul de la place du village.

Des tirs de fusils de chasse annonçaient cette mise en place.

Ensuite les conscrits payaient chacun leur tournée au café du village, avec dégustation de tartes à gros bord.

L’habitude fut prise de procéder à cette montée du drapeau la veille de la ducasse, le deuxième samedi du mois de mai. A partir de 1968 le conseil de révision est supprimé et 1999 sera la dernière année des  conscrits. 

Mais la tradition, qui remonte  vraisemblablement au milieu du 19ème siècle, reste bien vivante et la cérémonie

de la montée du drapeau a toujours lieu chaque mois de mai. Pour des raisons de sécurité ce sont maintenant des

professionnels qui grimpent et fixent le drapeau.

Longvilliers - Le gros tilleul
Longvilliers – Le gros tilleul

Les moulins

Sur la carte d’état-major de 1860 trois moulins sont indiqués: deux moulins à vent, situés sur les hauteurs à l’Ouest de Longvilliers, près de la limite de Tubersent, et un moulin à eau situé à la hauteur du pont sur la Dordonne rue de Recques.


L’enquête sur les moulins  de 1793 indique pour Longvilliers:

3 moulins à vent à 10 lieues de Boulogne, 2 lieues et demi de Montagne-sur-mer [le nom révolutionnaire de Montreuil-sur-mer], et 1 lieue de la grande route reliant les deux villes. Les moulins à vent font de belle farine.

Les moulins à eau sont situés sur un ruisseau nommé la Dordogne, à même distance que les moulins à vent. Ceux à eau font aussi de belle farine.


En 1793 Longvilliers possédait donc 5 moulins.

Trois lieux dits rappellent leur présence: Le Moulin Benjamin, Le Moulin Pierre Chot, Le Moulin Rouge.

Longvilliers – Les moulins
Longvillers - Les moulins 1860
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